Papillomavirus : un vaccin encore plus efficace
Une nouvelle étude publiée dans le « New England Journal of Medicine » révèle que le Gardasil 9 offrirait une protection quasi optimale face au HPV.
Une protection de plus de 90% contre le cancer du col l’utérus
Comme son nom le laisse deviner, le Gardasil 9 protège contre neuf souches de HPV, dont 7 sont très virulentes. D’après Jack Cuzick, l’un des auteurs de cette étude, « 97% de chances de prévenir le cancer utérin et vaginal ainsi que les verrues génitales provoquées par certaines souches des HPV ». Les autres vaccins sur le marché assuraient une protection d’environ 70%.
Pour rappel
Le vaccin Gardasil 9 est composé des sérotypes 6, 11, 16 et 18, que l’on retrouvait déjà dans le vaccin Gardasil, et de cinq nouveaux sérotypes : 31, 33, 45, 52 et 58. Ces derniers sont responsables d’environ 20 % des cancers cervicaux et de 30 % des lésions précancéreuses intraépithéliales du col de l'utérus. Le Gardasil 9 est déjà commercialisé aux États-Unis, et ce vaccin devrait bientôt soumis à l’EMA en Europe. Une étude menée dans dix pays européens a établi que les génotypes les plus fréquents sur le vieux continent sont les HPV 16, 18 et 33 45 et 31.
L’importance de la vaccination
Les Françaises sont encore frileuses face à ce vaccin. En effet, depuis 2013, plusieurs plaintes ont été déposées suite à des vaccinations, car il déclencherait des maladies auto-immunes. Une mauvaise réputation suit ce vaccin, malgré une étroite surveillance de l’ANSM. Un suivi de deux millions de jeunes filles nées entre 1992 et 1996 pendant trois ans n'a pas fait apparaître plus de cas de sclérose en plaques chez les vaccinées. Il faut aujourd’hui convaincre les filles, mais aussi leurs mères, car le vaccin est d’autant plus efficace lorsqu’il est réalisé avant les premiers rapports sexuels, entre 12 et 13 ans.
Le taux de vaccination reste très faible en France, alors que trois mille nouveaux cas sont détectés chaque année. Le papillomavirus est à l’origine de près de mille décès par an.